Texte / De l’angoisse



Un tout petit texte, plus court que celui-ci qui le présente, tel un éclair, une vision, qui en 2004 vint à moi. De ces fulgurances qui appellent à la volonté et nécessite précipitamment l’agitation du corps pour s’extraire dans la matière avant que de s’enfouir (à jamais? car combien n’ai-je perdu de ces lumières qui, peut-être, auraient détaché mon ombre?) dans le dédale neuronal de ma pensée. Il est de ces textes qui me sont encore proches, de ces rares écrits qui valent et restent coller à mon être. Il parle de ce qui me meut, ou du moins, de ce qui m’agite dans l’impatience du temps: l’angoisse.


Il faut de l’angoisse. Mais c’est désormais une autre angoisse. Moins douloureuse. Plus sourde, lente, lasse. Qui a compris qu’elle ne partira plus. Pourtant qui s’agite encore. Comme un inexorable mouvement brownien. Elle nie et veut oublier les feux de sa colère. Elle recherche la paix. Cette illusion mystique qui vibre tel un horizon lointain.