Le Musée de l’Élysée accueille une exposition collective à laquelle je participe. Intitulée Tous photographes!, elle propose une vision actuelle de l’acte photographique à l’heure du numérique. Au fur et à mesure que mes images seront exposées, je les ferai également paraître ici.
L’art photographique se transforme en une activité si courante, si banale, si commune, qu’il en perd son statut artistique (même comme art moyen) pour être une simple orthèse de la mémoire. Ou plutôt du souvenir, dans ce qu’il a d’affectif, d’affabulateur, d’hallucinatoire.
On – oui! on! car si l’être photographiant est un sujet défini, l’acte lui-même ne requiert plus de volonté bien définie – photographie comme on fait ses courses, comme on lit un journal gratuit, par nécessité et distraction. Sans désir de création de sens, poétique ou moral. Bien sûr plus l’accès technologique est limité, moins banalement, et donc plus précieusement, s’inscrit l’acte dans le quotidien. Lorsque la contrainte (subie ou choisie) impose des limites, l’effort demandé acquiert un sens porteur de valeur.
D’autant plus avec l’hyper-facilité de la photographie numérique. Cette question est soulevée avec pertinence par l’exposition interactive, je dirais même plus: pro-active, du Musée de l’Élysée.
Comme tout à chacun peut participer, je participe. Les images sélectionnées, une fois envoyées, sont exposées aussi rapidement que la durée d’un clin d’œil. Après la gloire d’un quart d’heure, voici celle plus éphémère que le passage d’un ange. Mais il en reste la trace… photographique: mes images sont ainsi exposées depuis le 9 février 2007 et ici re-présentées par ordre chronologie de leur exposition.